Il ne s'agit pas de
raisonnement mais de
constatations.
Dans sa grande sagesse, le sieur Ugo Boncompagni, surnommé
Sa Sainteté Grégoire XIII dans certains milieux, a modifié le calendrier des catholiques romains qu'on appelle désormais "calendrier grégorien", par opposition au calendrier antérieur qu'on appelle "calendrier julien".
Ces deux calendriers ont en commun la particularité d'être fondés sur des années calendaires de 365 jours (années communes)
ou de 366 jours (années bissextiles).
Le sieur Ugo Boncompagni n'a pas introduit d'années de (
exactement) 365,25 jours ou 8760 heures ; heureusement ! Sinon nous aurions des jours de 8760/365,25 = 23h59min0,862s. Ni d'années de (
exactement) 366,34567654323456 jours ou 8784 heures qui conduiraient à des jours de 23h58min38,475s. Alleluia ! alleluia ! qu'il en soit remercié : c'est suffisamment le bordel comme ça !
Ces deux calendriers sont également caractérisés par une curieuse division de l'année en douze mois inégaux, alternant plus ou moins régulièrement des mois de 30 jours pour quatre d'entre eux
ou de 31 jours pour sept autres.
Un douzième mois plus court agrémente le tout : il compte 28 jours les années communes, 29 les années bissextiles. Chance ! il est toujours placé en deuxième position dans l'année...
L’innovation du calendrier grégorien est la création de deux espèces de siècle, de longueurs inégales. Alors qu'un siècle julien compte
toujours 36 525 jours, l'un des siècles grégoriens vaut 36 524 jours (dans trois cas sur quatre), l'autre vaut 36 525 jours (pour le quart restant).
(C'est le prix à payer pour ne pas avoir à moissonner en décembre.)
Coup de bol : la semaine est de sept jours dans les deux calendriers.
(Il a fallu attendre les étasuniens d'Amérique du Nord pour saloper cette belle constance, avec l'introduction de semaines variables : voir la fonction NO.SEMAINE() d'Excel ; mais c'est une autre histoire...)
Autre coup de bol, une période de quatre siècles
grégoriens correspond à 20 871 semaines
exactement. ainsi, sachant que le 23 janvier 2014 est un jeudi, il en sera de même des 23 janvier de 2414, 2814, 3214, etc.
C'est rassurant. Très-rassurant. Et très-utile à savoir. Surtout pour les jeunes.
Bref, ce que j'écrivais dans mon précédent message n'est que la pure description de ce foutoir. Pas le moindre raisonnement là-dedans...
Venons-en maintenant au
raisonnement :
Soit une personne courageuse. Elle a hier (22 janvier) travaillé douze heures.
Sachant qu'un jour compte vingt-quatre heures, elle a travaillé 12/24=0,5 jour.
Ce qui correspond à 0,5/31= un soixante-deuxième du dit mois de janvier ;
mais aussi à 0,5/30= un soixantième d'un mois d'avril ou d'un mois de septembre ;
et, pourquoi pas, à 0,5/29 = un cinquante-huitième d'un mois de février d'une année bissextile ;
et aussi à 0,5/28 = un cinquante-sixième d'un mois de février d'une année commune.
Par conséquent, 12 heures valent, au choix, 1/62[SUP]éme[/SUP]
ou 1/60[SUP]éme[/SUP]
ou 1/58[SUP]éme[/SUP]
ou 1/56[SUP]éme[/SUP] de mois, mais, sans choix possible, un demi-jour. Toujours. En mars, en novembre, en février. En 2012, en 1898 et même en 1947.
Fin du raisonnement.
(Rêvons : il ne reste plus qu'à rétablir la République Une et Indivisible pour retrouver le calendrier qui va avec. Sans être parfait, il simplifie grandement les choses.)