C@thy s'interroge...
pourquoi dans les avions ils ne mettent pas des parachutes à la place des gilets de sauvetage ?
En voilà une question ! Et pourquoi pas ? Je vous le demande ! Plutôt... Je me le demande. Pourquoi pas des parachutes en lieu et place des gilets de sauvetage ? Attendu que de nombreuses considérations peuvent incliner à penser que la question ne se pose pas, il parait saugrenu de la poser. En effet, considérez, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, que les questions
- Quelle différence y-a-t-il entre un corbeau ?
- Quel âge avait Rimbaud ?
- Pourquoi, si ma tante en avait, l'appellerait-on mon oncle ?
- Qui sait ?
- Pourquoi tant de haine ?
- Quelle différence y-a-t-il entre un transatlantique et un tuyau d'arrosage ?
- Quelle heure est-il ?
- Mais où est donc Ornicar ?
- Quand est-ce qu'on mange ?
— ne voulant pas abuser et vous lasser, j'en passe et des meilleures — considérez, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, disais-je, que ces questions brûlantes soit au titre de l'actualité, soit au titre de leur portée métaphysique ou universelle (si ce n'est au titre de leur portée métaphysique
ET universelle, mais ne poussons pas le bouchon trop loin...), ou encore, en raison des avancées considérables que leur résolution apporterait dans d'innombrables domaines de la connaissance, considérez que
ces questions n'ont pas reçu l'ombre du début du commencement d'une réponse sur ce forum !
Allons, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, considérez bien, je vous en conjure !
C'est bon ? Tout le monde a bien considéré ?
En ce cas, je vous en prie, dites-moi s'il convient d'y ajouter la question de
C@thy.
Je m'en doutais ! Vous hésitez. Certains d'entre vous jugent qu'on peut se poser la question de savoir s'il faut que l'on se la pose. Certains, tout bien considéré, ont peut-être déjà conclu qu'il n'était même pas question qu'ils se posassent la question de savoir s'il fallait qu'ils s'interrogeassent.
Eh bien, je vous le dis, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, je vous le dis même si je dois choquer plus d'un d'entre vous : n'ayons pas peur d'ajouter la question de
C@thy au fardeau de notre ignorance. Attaquons derechef ! Notre charge s'en trouvera diminuée d'autant.
Comme d'habitude, et sans me vanter, j'ai puissamment réfléchi. Je vous prie de me pardonner, mais je ne sais pas réfléchir autrement que puissamment. Inutile de sourire en douce, ceux des rangs du fond : C'est comme ça !
Et venons-en aux choses sérieuses. La difficulté, comme on le verra plus loin, n'est pas dans la réponse, mais dans la question. Lorsqu'on a normalement réfléchi (c'est-à-dire, dans mon cas,
puissamment réfléchi), on s'aperçoit qu'on pourrait passer des heures à répondre des niaiseries. Je pourrais aisément vous en donner une tripotée, mais je m'en garde : vous le ferez vous-même aussi bien que moi. Et je ne crains pas d'ajouter, pour quelques-uns d'entre vous,
mieux que moi.
Et ce faisant, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, nous sommes à côté de la plaque !
Comment ? Mais cela saute aux yeux ! Il ne faut pas répondre à cette question ! Il faut la critiquer, la mettre en pièces... lui appliquer les traitements les plus sévères. Les plus radicaux devraient en faire de la bouillie.
Est-ce fait ?
Parfait !
Tout le monde a trouvé, n'est-ce pas ?
Vous avez raison,
ils ne mettent pas des parachutes à la place des gilets de sauvetage :
_Ils construisent les aéroplanes autour des gilets de sauvetage.
_
Une preuve ? Facile !
Avez-vous déjà vu bâtir un aéroplane autour d'un parachute ?
_
Et toc !
_
Cette question étant brillamment résolue, il ne nous en reste plus que neuf à examiner. Procédons...
- Quelle différence y-a-t-il entre un corbeau ?
Trop facile : il a les deux pattes pareilles, surtout la gauche !
Poursuivons...
Mais qu'entends-je ? Une sirène ? Et qui vois-je arriver au fond de la salle ? Encore ces deux infirmiers ? Hum, je crois, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs & chers Collègues, qu'il est grand temps que je prenne congé et que je m'esbigne en douce...