Shlomo va voir Cohen :
-Dis moi, Cohen, pour toi, le noir, c'est une couleur ?
-Bien sûr, c'est une couleur, pourquoi ?
-Parce que pour moi, le noir, c'est la somme de toutes les couleurs, mais ce n'est pas une couleur.
-Ne dis pas n'importe quoi, le noir, c'est une couleur !
-Non !
-Si !
Le ton monte, les deux hommes en viennent aux mains, un passant intervient :
-Vous n'allez pas vous battre pour si peu ! Allez voir le rabbin, il tranchera.
(...)
-Dîtes nous, rabbin, le noir, c'est une couleur ?
-Heu...je ne sais pas vraiment, mais on dit d'un homme noir qu'il s'agit d'un homme de couleur, alors par analogie, on peut dire que le noir est une couleur.
-Ah ! Tu vois ?, que dit Cohen à Shlomo.
Le lendemain, Shlomo va voir Cohen :
-Dis moi, Cohen, pour toi, le blanc, c'est une couleur ?
-Bien sûr, c'est une couleur, pourquoi ?
-Parce que pour moi, le blanc, c'est une absence de couleurs, mais ce n'est pas une couleur.
-Ne dis pas n'importe quoi, le blanc, c'est une couleur !
-Non !
-Si !
Le ton monte, les deux hommes en viennent aux mains, un passant intervient :
-Vous n'allez pas vous battre pour si peu ! Allez voir le rabbin, il tranchera.
(...)
-Dîtes nous, rabbin, le blanc, c'est une couleur ?
-Heu...je ne sais pas, mais nous avons vu hier que l'homme noir prouvait que le noir était une couleur, et par extension, on va dire que l'homme blanc prouve que le blanc est une couleur, voilà.
-Ah ! que dit Cohen à Shlomo, tu vois bien : la télé noir et blanc que je t'ai vendue, c'est bien une télé couleur !