Re : Excel et l'entreprise
Bonjour
Le problème des PME c'est qu'elles n'ont généralement pas de compétences internes pour réaliser un cahier des charges.
Si on ne veut pas se planter il faut prendre le temps d'en faire un avec elles, très détaillé éventuellement en maquettant certains points car les gens peu habitués, ont du mal à imaginer le résultat sur la base du cahier des charges.
Cela prend du temps et a donc un coût non neutre.
Le seul moyen de passer est de chiffrer une économie couvrant le coût de l'application.
Quand aux très grosses sociétés, de par mon expérience, je suis moins optimiste que ConsultantJP : s'il y a une procédure d'homologation en place, celle d'Excel est une chose, celle d'une application réalisée avec Excel en est une autre.
Même sans homologation, en général il faut fournir le cahier des charges détaillé, les sources, une documentation utilisateur digne de ce nom et une documentation technique décrivant le fonctionnement, le schéma d'interaction des procédures et fonctions, ... bref tout ce qui permet la maintenance évolutive ou corrective.
Là encore pas mal de temps : le coût n'est accepté que sur des besoins de niche pointus, rentables, où n'existe pas de solution progiciel.
Et il vrai que la double casquette consultant/spécialiste Excel aide car c'est celle de consultant capable d'analyser les besoins, le retour sur investissement, ayant aussi une connaissance des outils du marché, qui rend crédible celle de spécialiste Excel.
Pour en revenir à l'aspect "outils de suivi, reporting" : les PME en ont cruellement besoin mais ne le savent pas ou ne l'admettent pas.
Nombre de dirigeants naviguent à vue, ne sont suivis qu'une ou deux fois par an par leur expert comptable.
Beaucoup de PME (TPE) ont une utilisation minimale de l'informatique : ils s'en servent au quotidien mais utilisent le traitement de texte comme une machine à écrire, le tableur pour faire leurs listes de prix parfois sans une seule formule...
Il y a effectivement un énorme potentiel mais aussi une énorme force d'inertie.
De plus, certaines ayant eu de mauvaises expériences avec des progiciels (paye ou gestion commerciale) parfois inadaptés ou mal paramétrés, il y a aussi une certaine méfiance.
Bref des possibilités mais pas la voie royale.
Un plus mais difficilement une activité principale.
(je suis assez en phase avec Jiheme)