Re : Un peu de poesie dans toutes ces formules...
Bonjour
Je suis d'accord avec JNP ! En photo ou en informatique, les couleurs fondamentales sont "codées" sur 256 niveaux, de 0 à 255 (RVB) et on ne fait déjà pas à l'oeil la différence entre un code 150,150, 150 et 150, 150, 151. Bien sur on peut penser qu'avec un pinceau on peut faire beaucoup plus de niveaux que cela (1 ou 2 goutte2 de peinture noire dans 2 tonnes de peinture blanche...) mais de toutes façons, l'oeil est incapable de discerner 5 607 249 niveau de gris c'est juste oublier nos limites biologiques.
Mais surtout en lisant la description de son travail par l'auteur
"
Programme de la démarche: OPALKA 1965/1-∞
Ma proposition fondamentale, programme de toute ma vie, se traduit dans un processus de travail enregistrant une progression qui est à la fois un document sur le temps et sa définition. Une seule date, 1965, celle à laquelle j’ai entrepris mon premier Détail.
Chaque Détail appartient à une totalité désignée par cette date, qui ouvre le signe de l’infini, et par le premier et le dernier nombre portés sur la toile. J’inscris la progression numérique élémentaire de 1 à l’infini sur des toiles de même dimensions, 196 sur 135 centimètres (hormis les "cartes de voyage"), à la main, au pinceau, en blanc, sur un fond recevant depuis 1972
chaque fois environ 1 % de blanc supplémentaire. Arrivera donc le moment où je peindrai en blanc sur blanc.
Depuis 2008, je peins en blanc sur fond blanc, c’est ce que j’appelle le "blanc mérité".
Après chaque séance de travail dans mon atelier, je prends la photographie de mon visage devant le Détail en cours.
Chaque Détail s’accompagne d’un enregistrement sur bande magnétique de ma voix prononçant les nombres pendant que je les inscris."
Roman OpaBka - Site Officiel - Démarche
et en regardant un exemple
http://www.apprendre-en-ligne.net/blog/images/art/opalkaajul07.jpg
il me semble que le dégradé sur le fond du tableau s'incrémente par pas de 1% (soit 100 fonds différents seulement) et qu'arrivé à 100% de blanc mérité, l'auteur a continué sur fond blanc. La description est assez obscure. C'est la grande liberté et puissance de l'artiste d'avoir une compréhension de son oeuvre qui n'est pas forcément celle de ses admirateurs